US BASKETBALL - NCAA : JOAKIM NOAH,LE FILS DE SON PERE

29 Mars 2006

Basket universitaire américain: Joakim Noah, le joyau des parquets
AFP 28.03.2006 - 11:42

Joakim Noah, qualifié avec son équipe des Florida Gators pour la finale à quatre du Tournoi NCAA, Championnat universitaire américain de basket-ball (NCAA), a plané sur la compétition lors des quatre premiers tours.

Avec les Gators, ses statistiques lors du tournoi appelé "la folie de mars" pour la passion qu'il suscite, lui valent tous les compliments et les honneurs: 17,2 pts (52,5 % aux tirs et 81,8% aux lancers-francs), 10 rebonds, 3,5 passes, 2,3 contres et 1,5 interception en 33,5 minutes de moyenne).

"Jamais depuis que je suis entraîneur je n'avais vu un joueur de 2e année autant progresser", avouait déjà le 1er mars l'entraîneur de Florida, Billy Donovan, au soir d'une victoire face aux Georgia Bulldogs, rencontre au cours de laquelle il avait établi un nouveau record individuel en inscrivant 37 points.

Non content d'être le joueur le plus productif et le plus régulier de son équipe, le fils de l'ancien champion de tennis français Yannick Noah et de l'ancien mannequin suédois, désormais sculpteuse, Cecilia Rhode, a conquis l'Amérique par son talent, sa grâce et sa rage de vaincre.

Suivi en gros plans par les caméras, disséqué par les ralentis, loué par l'ensemble des médias -il faisait la une de tous les grands quotidiens lundi, USA Today, Washington Post, New York Times- et scruté par les recruteurs NBA, ce géant agile (2,09 m) a encore grandi en stature durant ce mois de folie.

Né à New York, Joakim, 21 ans, a vécu quelques années en France après le divorce de ses parents survenu lorsqu'il avait quatre ans. Il a ensuite suivi sa mère à "Big Apple", lors de sa prime adolescence.

La légende veut que son premier ballon de basket lui ait été offert par l'ancienne légende des New York Knicks, Patrick Ewing, un ami de Yannick.

Parallèle saississant puisque ce geste a peut-être eu la même incidence sur sa destinée que celui du regretté Arthur Ashe qui avait offert une raquette au jeune Yannick lors d'un séjour au Cameroun.

Guère tenté par le tennis, Joakim avait abandonné la petite balle jaune après seulement 10 jours de cours dispensés par papa et c'est donc sur les +playgrounds+ new-yorkais qu'il s'est familiarisé avec la balle orange. Au fil des ans, il allait devenir une petite vedette locale sur l'asphalte mythique du Rucker Park de Harlem où il s'est vu affublé d'un surnom prémonitoire "The Noble One" (Le Noble).

D'abord meneur de jeu au lycée - d'où son aisance balle en main - le pivot des Gators a changé de poste au fur et à mesure d'une croissance qui lui a fait gagner 20 centimètres en deux ans.

Déjà attendu en NBA, Joakim Noah devrait normalement rempiler pour au moins une année supplémentaire à Florida.

D'ici là, il aura sans doute opté pour la nationalité française, pour le plus grand bonheur de ses aînés, Tony Parker et consorts.