NBA LOCK-OUT : L'ASSOCIATION DES JOUEURS REJETTE L'OFFRE DES PROPRIÉTAIRES

A nouveau, Billy Hunter et Derek Fisher sont venus devant la presse. Cette fois, 42 joueurs étaient derrière eux alors que le meneur des Lakers expliquait que l’association des joueurs n’accepterait pas l’offre actuelle de la NBA, malgré l’ultimatum posé par David Stern et qui se termine demain à 23 heures.

Côté joueurs, on estime qu’il ne s’agit que d’une ligne fictive et que des négociations sont toujours possibles. Visiblement prêts à réduire leurs parts dans les revenus à 50/50, ils espèrent que les propriétaires feront des concessions sur le système. Si c’est le cas demain, un accord pourrait avoir lieu.

Pourtant, rien n’est moins sûr et la réunion d’aujourd’hui était surtout destinée à ressouder le syndicat, miné par quelques initiatives internes et les réactions des joueurs aux articles de presse. Billy Hunter et Derek Fisher ont donc une nouvelle fois expliqué aux joueurs qu’il leur fallait obtenir plus.

Les joueurs savent pourtant qu’ils ont perdu la bataille sur le partage des revenus et que celui-ci sera, au mieux, divisé à 50/50. Mais ils veulent des efforts de la part des propriétaires sur quelques points importants du système. Difficile de savoir s’ils peuvent les obtenir d’ici demain. Et c’est Michael Jordan qui a servi d’ennemi commun pour souder le groupe.

« Je donnerais à Michael Jordan le même conseil qu’il a donné à Abe Pollin [l'ancien propriétaire des Wizards], en 1998. OK ? Qu’il applique son propre conseil », a expliqué Billy Hunter, faisant référence au fait que Jordan avait dit à Pollin de vendre son équipe s’il ne pouvait pas faire de bénéfices.
De son côté, Derek Fisher a été plus courtois, expliquant qu’il était un joueur et que Michael Jordan était désormais un propriétaire et qu’ils n’avaient donc pas la même vision des choses. Quant à la vision d’unité proposée aujourd’hui, elle pourrait bien être la dernière manœuvre du syndicat des joueurs afin de sauver les apparences face à la NBA.

Car tout le monde va sans doute se rencontrer demain avant l’ultimatum de 17h, heure de New York. Si des concessions sont faites, les joueurs pourraient alors accepter l’accord. Sinon, de nouveaux matchs devraient être annulés. Pour l’instant, la dissolution du syndicat n’est pas évoquée, comme l’a expliqué Billy Hunter. Cela pourrait changer demain.